mercredi 30 avril 2008

un jour j'avais dit à julie "si tu me vois un jour venir avec du vernis c'est que je me suis emmerdé chez moi", aujourd'hui quand on prendra le métro direction le café de la danse je lui dirai "tu remarques rien?" en agitant les doigts devant ses yeux. elle y verra du rouge, peut-être qu'elle ne distinguera pas les paillettes parce qu'elles sont vraiment discrètes et c'est tant mieux.

*

je sais pas il devait être cinq heures, j'avais de mauvaises pensées, ça me terrorrisait alors j'ai essayé de regarder la télé, de m'amuser avec n'importe quoi, je voulais qu'une information, qu'une image, n'importe laquelle, recouvre toutes ces bêtises.
ça faisait la 8ème fois que je voyais le JT d'lci, parfois ça arrive quand je trouve pas la télécommande. j'ai finalement changé pour un documentaire sur les glaciers sur France 5, le chaîne ou les voix-off chuchotent, j'ai même écouté ce que le mec disait, j'ai regardé les glaciers fondrent, les glaciers mourirent, le mec faire des prévisions pour les centaines d'années à venir, dire que pour lui c'était comme un vieil ami auquel on disait adieu, je me suis dit que c'était n'importe quoi, toute cette propagande écologiste et à laquelle ce documentaire participait, c'est tellement pas intéréssant, ça n'apporte que du malheur et de la tristesse, personne n'a besoin de ça, à part nous rappeler notre impuissance, nous rappeler encore une fois que tout va s'effondrer, que rien ne durera, même pas la flamme du soldat inconnu, même pas les tableaux dans les musées, on cherche à savoir combien de temps il nous reste, on rêve d'un compte à rebours pour pouvoir vivre en fonction de lui.

*

je me suis endormie, le lendemain c'était ally mcbeal ou comment assister à une vue par hélicoptère de new york la nuit un mercredi matin à courbevoie. il y a robert downey junior récemment arrivé dans la série, j'avais dit à ma soeur "il va se transformer en Iron Man" et on a rigolé, je le trouve trop beau.

*

l'après midi
ça ne va pas toujours pas, je travaille mon SVT, j'ai envie de sortir, qu'on me force à faire un truc amusant, aller au planet hollywood, aller au jardin d'acclimatation, qu'on me paye une glace, la plus grande et la plus chère, qu'on me dise "allez on s'en fout de ton régime putain", qu'on me fasse manger, qu'on s'occupe de moi, qu'on m'emmène au cinéma, au restaurant, qu'on prenne le petit train du bois de boulogne, qu'on se dépense physiquement au tennis, qu'on m'emmène essayer des chaussures, des t-shirt, des parfums chez Sephora, des rouges à lèvres verts, qu'on aille écouter des disques à la fnac, dans les bornes où deux casques sont reliés pour un même disque, qu'on me ramène chez moi très tard, avec un énorme trajet en voiture, avec l'impression de traverser les états-unis, qu'on me dise "à demain", qu'on me dise "travaille tes bacs blanc hein", qu'on me dise "je t'embrasse" et qu'on le fasse, sur la joue pour commencer. puis chez moi, avoir à peine le temps d'être triste, d'être pensive, de m'endormir pour me réveiller et tout de suite me préparer et recommencer. un mois comme ça

je finis par sourire devant la glace et ça me fait rire, je dis "allez allez murielle, motivation, ta vie est coul, tu vas à un concert, tu vas manger un hot-dog, y'aura julie, tu vas revoir baptiste, y'aura myriam et jocelyn, tu vas rentrer tard". je sors un cd gai, je sors le best of de Supergrass, j'écoute "kiss of life", ok ça va un peu mieux.

4 commentaires:

Pierre a dit…

Je me demande si le fait d'ecrire ce qu tu ressens ne fait pas que perdurer ton etat.




Ceci dit, j'aime pas les gens betement heureux.
Je sais pas pourquoi j'ai mis betement.

Juliette a dit…

Julie a tilté, Julie n'a pas tilté ?

Murielle Joudet a dit…

voyel,
franchement je vais faire ma reloue mais rien ne me rend plus joyeuse que d'écrire alors je vais essayer de ne jamais arrêter, perdre une occasion d'écrire quand on en a envie mais pas forcément le temps (ça peut arriver) c'est vraiment désagréable.

Juliette > julie a remarqué mon vernis, je n'ai rien dit, puis un peu plus tard dans le métro du retour je lui ai glissé comme si de rien n'était "tu sais c'est parce que je m'emmerdais". lol

Murielle Joudet a dit…

je connais des gens heureux et intelligent, qui on l'intelligence de voir la vie comme il faut la voir, comme un miracle mais sans trop d'enthousiasme, qui ne comprenne pas mon problème et qui par la même occasion me font ressentir que c'est vrai, il n'y a au fond pas de problème, nous nous devons d'être heureux, du moins content.