mardi 22 avril 2008








je suis allée à l'exposition Cellar Door du Palais de Tokyo, j'ai rien compris et j'ai pas lutté comme je le fais normalement. j'ai laissé couler, j'ai simplement essayé de trouver ça beau et puis c'est pas comme si j'avais payé mon billet.
En sortant il faisait vraiment très très beau et j'ai complètement oublier de m'arrêter de marcher, et j'ai bien tenu plus de 2h,
je regardais mes pieds, springcourt gauche, springcourt droite, springcourt gauche, springcourt droite, j'ai essayé de prendre des chemins que je ne connaissais pas, la dentelle des feuilles d'arbre alternait zone d'ombre et zone ensoleillée sur l'asphalte, parfois je croisais des bancs et de vieux couples que je finissais par dépasser.

près du théâtre de chaillot j'ai vu pedro winter en pleine séance photo, il portait un t-shirt blanc avec écrit "ed banger record" en rose fluo et il avait des lunettes de soleil un peu comme des wayfarer, je ne me suis pas arrêtée, j'ai juste un peu ralenti parce que c'était marrant. j'hésitais à enlever ma veste et à me mettre en t-shirt parce que je commençais un peu à étouffer mais finalement je l'ai gardé, y'avait des manifestants "Free tibet" et des mecs qui faisait du hip-hop devant un public qui attendait d'être impressionné.

j'ai pris le risque de me faire déprimer par le Jardin du Trocadéro parce que les parcs me dépriment toujours énormément, le calme endimanché, les couples sur la pelouse, les bancs et les enfants, les marguerites et l'odeur idéale de la pelouse, le manège et les aires de jeux, toutes ces choses, ça a toujours été trop pour moi, j'ai jamais réussi à m'y habituer, j'ai toujours eu un peu envie de m'évanouir.

il y avait un petit kiosque qui vendait des boissons et des hotdogs, j'ai vu un petit mec qui mangeait le sien en attendant que le feu passe au rouge, la saucisse lisse entre deux bouts de baguette à failli m'émouvoir aux larmes, sa vue suffisait presque à me nourrir, je pouvais deviner sa saveur pique-nique tout juste sortie de l'aluminium, je me suis promis d'y retourner très vite avec une copine ou un inconnu et de m'en acheter un suivi d'un sorbet que j'achèterai un peu plus loin sous la tour eiffel, mais j'avais déjà manger un cornet à la vanille leader price chez moi et je voulais pas manger 2 glaces en un jour.
j'ai dû avaler plusieurs moucherons, ceux qui t'attendent entre deux rangées de buissons et qui te foncent dessus, alors j'ai ouvert ma canette de pepsi qui était dans ma besace pour les faire passer.

un mec essaye de me vendre ses Tour Eiffel, je lui dis "non merci" et me met à penser que la tour eiffel est à mes yeux aussi banale qu'un stylo Bic et que comme devant la neige, je tente vainement de m'émerveiller à sa vue. elle est figée dans le ciel, on dirait que même si elle se fait détruire sa marque restera là, on pourra encore la voir tellement elle est ici depuis longtemps. de près et à certains endroits on dirait qu'elle est faite de dentelle, elle me fait penser à un arbre qui aurait fusionné avec un building, un truc dans le genre.

à ses pieds, à la façon de petites fourmis multicolores, il y a les touristes, ils font la queue pour grimper dessus, ils ont des habits bizarres et des sacs remplis comme des maisons avec des chaussures de marche compliquées, certains tiennent d'énormes cornet de glace rose pour mieux patienter, moi je passe à travers eux, je me fais des bains de bouche de pepsi que je finis par avaler.

ma promenade improvisée me semblait être la meilleure chose à faire ce jour-là, une fois qu'il fera trop chaud j'éviterai de sortir de chez moi et le monde se limitera à la vue que voudra bien m'offrir ma terrasse. je me promène avant qu'il ne fasse trop jaune dans les rues, avant qu'on commence à voir les pieds, les jambes et les bras de tout le monde partout.
vers 19h j'en ai eu assez, ce n'était plus la ville-monument mais les petits commerces et le Picard, j'avais les mêmes à Courbevoie alors ça ne m'a pas plu et je suis rentrée.


cela fait deux jours de suite que je me promène dans paris sans limite de distance ni d'heure, je rentre au moment où je sens mon corps craquer.
je crois que ça me fait du bien, je ne me vois pas faire autre chose de mes vacances, je m'amuse beaucoup. hier j'ai fait un peu les boutiques, je me suis achetée un t-shirt vintage chez citadium et deux livres chez gibert, j'ai regardé les meufs qui se vendent de la rue saint-denis et les sacs très chers des galeries lafayette, j'observe une petite tranche du monde, j'ai mon opinion sur chaque endroit, chaque personne que je croise. parfois j'aimerais qu'on m'accompagne mais c'est comme sur msn, tout le monde est occupé.

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