dimanche 6 avril 2008

j'aimerais pouvoir avoir des rapports moins angoissants avec les choses qui m'entourent. l'argent, les vêtements, les gens que je cotois de très près comme de très très loin, mon corps, le futur, mes cheveux, mes paroles, mes lectures, mes cds, mes études, mon sommeil, mon alimentation, l'angoisse du week-end et des vacances, tout arrive à me préoccuper à un niveau que j'imagine inquiétant. il me fait un certain temps pour oublier des choses très simples et bêtes, parfois cela peut empiéter sur le début d'une séance de cinéma ou sur ma journée entière. quand je vois mes amies où d'autres personnes qui peuvent ne pas être des amis, ils semblent à l'aise avec leur argent, avec leur corps et leurs erreurs. Il semble qu'à un moment qui n'excède pas un mois tout arrive à s'oublier, alors que de mon côté je passe mon temps à ressasser mes plus petites erreurs du passé, je trempe littéralement dans mes bavures d'il y a 3 ans, je suis rarement tranquille, au lieu de m'empêcher de dormir tout ces trucs-là m'incitent à enlever mes basques et à m'allonger, oublier l'évidence que je ne serais jamais heureuse.

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j'ai regardé les clips en pensant au drame de ne jamais comprendre tout à fait les autres, de ne pouvoir les cerner qu'à moitié. j'ai toujours pris la mauvaise habitude de croire les gens moins profonds que moi, de ne pas les croire capables d'être imprévisible et de cacher des histoires ou des pensées intéréssantes, je n'ai toujours demandé qu'à découvrir ce qui pouvait se tramer quand mes yeux - mes caméras - n'étaient pas là. Quand on a le dos tourné les gens s'arrêtent de vivre et enlèvent leurs piles, avec ma soeur on s'amusait toujours de cette idée en sachant très bien qu'elle était bien belle mais forcément fausse, que des vies d'importance égale aux notres continuaient à se dérouler. cette pensée pouvait me faire du mal.

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