mardi 27 mai 2008

la dernière chose qui me reliait encore à mon père a disparu ce lundi matin.
en temps normal mon père m'accompagnait au lycée en voiture mais son entreprise a encore déménagé. avant elle se situait juste à côté de chez nous, une aubaine pour lui sauf que nous n'habitions pas encore ici, ensuite ils ont bougé à nanterre et maintenant à cergy. au lieu de me réveiller à 7 heures je me lève donc à 6 heures 40. Fini les pains au lait, l'ascenseur que je bloquais en attendant qu'il jette les poubelles, la musique de merde dans la voiture et qui m'a toujours beaucoup trop irritée. j'ai maintenant enfin droit au silence et à la tranquilité auxquels j'aspirais, la douche et le petit-déjeuner seule, la marche seule jusqu'au bus. je m'asseois et je lis, ça m'arrive de sentir la mauvaise haleine de mon voisin alors je retiens ma respiration, et quand le bus est bondé je me lève. je prends le métro, je marche derrière des lycéens de mon lycée, je regarde leur sac et leurs vêtements, j'arrive au lycée un peu plus tard que d'habitude.
après mes soirées seule dans ma chambre mes matinées suivent enfin le même chemin. je ne sais pas quoi en penser, ça fait quelques jours que ma mère s'inquiète de ça, il y a eu des conflits et des engueulades parce que je ne restais jamais en famille, que je dinais toute seule, que je ne lui parlais pas. ça fait très longtemps que les choses sont comme ça mais elle ne le voit que maintenant. elle me demande si je vais bien en ce moment, si je me suis fâchée avec quelqu'un, si ça va au lycée, elle me demande ce que je veux manger, elle me ramène de la nourriture dans ma chambre, me dit que je mange pas le midi, que je mange pas équilibré, elle le dit gentiment, elle sait comment je peux être désagréable.

elle m'a même dit si j'avais reparlé à Baptiste parce qu'elle avait cru le voir devant la résidence il y a deux semaines, je lui ai demandé si elle en était sûre, elle m'a répondu "à 80%" elle ne l'a jamais vu mais l'a reconnu aux quelques photos que j'ai pu lui montrer, je lui ai demandé sans convictions s'il était grand, s'il était très brun, pourquoi elle ne me l'avait pas dit plus tôt. je pense que ce n'est pas lui, moi je l'ai déjà cherché dans des rues à Paris mais lui je ne pense pas.

6 commentaires:

ashorlivs a dit…

Dommage nous n'entendrons plus jamais parler des petits pains au lait

Juliette a dit…

Murielle !
TUFÉKOI ?!

ashorlivs a dit…

Clair, on est dépendants alors écris !

(enfin s'il te plait)

Murielle Joudet a dit…

MA PAROLE VOUS ÊTES TROP MIGNONS

ashorlivs a dit…

Toi pareil.

Murielle Joudet a dit…

mec il est 04h du matin et tu...
nan rien.