dimanche 15 juin 2008

vendredi j'ai envoyé un sms à A., on s'était reparlé par messages privés quelques jours avant, j'avais trouvé un très bon prétexte pour lui reparler, je devais servir d'intermédiaire à un mec qui devait lui demander quelque chose, c'était parfait. il répondait à mon message, dans le post scriptum il commençait sa phrase par "et nous on essaiera de se revoir bientôt"
et nous,
ça m'a tellement plus, comme si on était un couple, disons plutôt un duo, avec une intimité, et qu'il se mettait au boulot pour que ça avance. il s'est lancé dans le projet d'organiser quelque chose à plusieurs pour le vendredi, découragé par l'organisation que ça allait demander rien ne s'est fait et j'angoissais à l'idée de passer seule mon week-end, je lui ai alors envoyé quelque chose de très simple,de très normal, tout en redoutant qu'il n'y réponde pas.
passée une heure, deux heures, un jour, j'ai d'abord commencé par y croire, puis par ne plus y croire et par avoir honte de ce statut de pot de colle que je sentais se confirmer au nombre de tentatives ratées qui commençaient à s'accumuler (deux pour le moment).

samedi soir j'ai passé ma journée à la maison, entre les révisions de mathématiques, le triage des cahiers de cours, les dessins de julie et moi qu'on faisait toute l'année dans des coins de pages ou derrière des polycopiés et que je sauvais de l'oubli et du recyclage, j'avais passé toute la matinée au lit à finir "rendez-vous" de christine angot, je n'avais rien de mieux à faire et je trouve ça très bien et très utile de passer son temps libre à lire, chaque page tournée devient alors une preuve matérielle de la bonne utilisation de son temps. quelque chose de cet ordre là.
mon père venait dans la chambre, ma soeur dormait encore pour ne se réveiller qu'à 15 heures, il disait "vous allez passer la journée comme ça au lit" sur un ton partagé entre la question et le reproche, et moi désespérée par tout ce temps libre que je n'ai jamais su gérer.
le soir j'ai regardé l'émission de ruquier qui me divertit comme personne. je regarde fogiel, ruquier, taddéi et ardisson depuis trop longtemps pour pouvoir arrêter, je les regarde avec ma soeur, ardisson de plus en plus rarement, sa tranche horaire est nase.
taddéi ça dépend du débat mais même si je n'écoute pas j'allume, ma soeur aime bien les débats politiques, moi je préfère les trucs socio-culturels même si on arrive à s'intéresser à tout ce qui se dit.
fogiel et ruquier c'est ce qu'on aime le moins même si avec le temps on a appris à aimer l'humour envahissant de ruquier et les invités périmés de chez fogiel. moi je sais que j'aime les talk-show de trois heures où n'importe quoi se passe, ça me fait du bien et ça me couvre la semaine
taddéi = du lundi au jeudi en deuxième partie de soirée
ardisson = le samedi à 19h
fogiel = le mardi en deuxième partie de soirée
ruquier = le samedi soir en deuxième partie de soirée
en dehors de ça je regarde les films repérés un peu plus tôt dans les pages du programme télé de n'importe quel journal gratuit que la plupart du temps je jette tout de suite après

le grand journal m'énerve, je déteste le nouveau Paris dernière, j'aime bien "la mode la mode la mode",
en fait je déteste presque toutes les émissions en clair de Canal + parce que je trouve les présentateurs envahissants et mégalomanes et que je préfère la bêtise d'un fogiel à la présomption d'une Daphné Roulier ou d'une connasse de Pascale Clarke.

vers minuit mon portable chante la chanson d'un sms reçu, c'est A., ça ne peut-être que lui. il me dit qu'il est désolé mais qu'il a trop de taff, que "anyway je t'appelle avant la chine",
"doux rêves matinaux".
je ne réponds rien, de toute façon il s'en fiche. mais je suis contente parce que je me dis que quand on tient à une personne on tient aussi à répondre à ses mails, ses sms, ses messages privés, réduire l'attente le plus possible. alors que si la personne nous indiffère on ne répond pas, mettant un terme au processus de questions/réponses. A. doit bien m'aimer

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