samedi 21 juin 2008



jeudi soir j'ai révisé toute ma physique et mon SVT pour l'épreuve du lendemain, vers 20 heures je m'habille, (jean, gilet bleu marine façon caban, converse basses noires, un petit sac gris avec de l'argent et mes clés), je descends, la ville est tranquille, la clarté du ciel m'éblouit à la façon d'un prisonnier qui revoit le ciel, je suis restée toute la journée sur la table de la salle à manger, l'obscurité arrivant si progressivement que je n'ai rien vu venir, que mes yeux s'y sont accomodés.

le Monoprix. Les portes coulisses, sur le côté je vois la femme qui est toujours là , assise à une caisse. je la soupçonne d'être à moitié folle, parfois elle crie trois fois les mêmes phrases à d'autres employés du Monoprix, enfin elle est bizarre, j'ai peur d'elle, de ce qu'elle me renvoit, je l'évite du mieux que je peux par exemple en fixant les polars qui lui font face.

je descends au sous-sol. en marchant à travers les rayons frais il faisait frais mais j'étais assez bien couverte. devant le rayon des glaces je me suis penchée pour regarder les barquettes de crème glacée, voir ce qu'il se faisait de neuf en matière de parfum. cappucino, banane. j'aurai voulu ôter tout les couvercles et contempler les surfaces crémeuses et régulières des glaces industrielles comme quand tu vas chez Haagen-Dasz, peut-être même enlever l'opercule fraîcheur et y planter quelques doigts.
en me penchant j'ai vu ma tête dans le miroir qui recouvre le côté des congélateurs, les premiers mots qui me sont venus en tête ont été "figure palotte mais amicale". je me déteste tellement quand je me trouve moche, j'étais rassurée.
en cinq minutes j'avais fini et je portais tout dans mes bras, une nouvelle caisse ouvrait, une madame s'exclamait "très bonne initiative", j'étais derrière elle et j'avais pris deux stylos roller, des Freedent Tabs à la framboise, une bouteille de Sprite Zero, des céréales monoprix avec les fruits rouges lyophilisés, une petite bouteille d'eau
au moment de scanner mes choix la meuf de caisse avait du mal avec le prix de la bouteille qui normalement est vendue en pack de six, elle finit par me dire "celle-ci elle se vend pas toute seule, elle est avec un pack". je la soupçonnais de ne pas avoir trouvé le prix à l'unité de la bouteille, elle semblait jeune = inexpérimentée. je lui dis "ah d'accord" et je l'ai laissé. il m'en fallait pourtant une pour demain, au lieu de ça le lendemain j'en achèterai une dans un distributeur sur le quai du métro La Défense aux alentours de 7h40 du matin.
j'en ai eu pour 9,48€ je crois, enfin le "8" est tapé au hasard car le 8 est la quintessence du chiffre aléatoire.
j'ai marché jusque chez moi, je portais le sac orange à l'aide d'une seule phalange, comme une pro

de retour chez moi j'ai rangé mes affaires, sous mon gilet caban j'avais mon t-shirt pour dormir, un vieux truc Zara à tête de mort que je portais pour les grandes occasions en 3ème. triste sort que de passer d'une tenue de fête à une tenue pour trainer et dormir.
j'avais plus qu'à enfiler le bas et déchausser les pieds puis me remettre à mes révisions.
quand j'ai voulu prendre un verre pour le Sprite j'ai hésité à prendre le verre Coca Cola qu'on a gagné au Quick, je culpabilisais à l'idée de boire du Sprite dans un verre Coca, ça m'aurait gêné, j'ai quand même des principes.

2 commentaires:

Juliette a dit…

Et donc, un roman doit-il chercher à faire oublier au lecteur que ses personnages sont fictifs ?

Murielle Joudet a dit…

mdr