Le trottoir luisant
sous les lampes à sodium
me donne le sentiment
d'être sur un podium
Une soirée de dimanche
Il y a les cinémas
Et pour être un peu franche
Il n'y a même que ça
Le manque de volonté
Me permet peu de choses
Je ne peux que marcher
Ca n'demande pas grand chose
Voilà une heure funeste
Où j'ai pour seule pensée
L'envie assez modeste
De vouloir me tuer
Mais personne ne le voit
C'est une souffrance latente
Et comme je marche droit
On me pense vivante
L'activité n'est rien
Elle n'est qu'une façade
Qui dissimule bien
L'individu malade
J'ouvre mon parapluie
L'eau glisse sur sa peau
J'aimerais être comme lui
Imperméable aux maux
Une métaphore surgit
A propos de la pluie
Son lointain grondement
Comme des applaudissements
Personne pour vérifier
Si mon image est bonne
Pour les envies de parler
Il y a le téléphone
6 commentaires:
je suis content que tu te mettes à la poésie murielle. ces derniers quatrains sont de tres bonne facture je trouve. bien sûr tout ça reste tres houellebecquien, mais ce n'est pas grave, il faut bien commencer par quelque chose, et là je trouve ça bien fait.
J'approuve également cette initiative, ça va en s'améliorant. En plus comme dirait l'autre, la concision fait jaillir l'idée plus intense.
Merci. C'est une entreprise un peu périlleuse mais Michel a rendu accessible l'exercice, c'est très agréable à écrire, tout coïncide, tout s'harmonise, c'est apaisant.
Au fait Murielle, pourquoi ne pas avoir fait une prépa littéraire ?
D'un point de vue scolaire absolument rien ne m'intéresse en dehors de la philosophie, qui arrive à garder encore un peu de sa fraîcheur et de son incongruité, le reste est irrécupérable. Et puis pas très envie de poursuivre l'ennui de la scolarité qui rend tout merveilleusement inintéressant. Pas le niveau aussi, mais parce que pas l'envie de l'avoir.
La prépa littéraire convient AUX GENS BLÊMES. MURIELLE EST ROUGE.
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