lundi 27 octobre 2008





j'ai envoyé un sms à Cécilia pour lui dire si ça la branchait d'aller traîner dehors, j'avais envie de promenade avec les mains dans les poches de mon manteau, je voulais aussi porter le bonnet qu'elle m'a avancé puis qu'elle m'a dit de ne pas me rembourser, sa maille est épaisse et multicolore et il me fait une petite tête adorable. La seule question qui se pose c'est "à quand les bouloches?"
J'ai prévenu les autres filles de notre escapade, rdv à St Michel a 17h, personne n'a répondu, maybe Charlette pouvait nous rejoindre après. Dans le métro je n'ai pas enlevé mon bonnet pour ne pas prendre le risque de ne pas savoir le remettre comme il faut.

Cécilia était appuyée contre une rambarde près de la fontaine, elle portait son bonnet noir, celui qu'elle avait acheté en m'achetant le mien, elle lisait "Le loup des steppes" d'Herman Hesse, elle prononce tout le temps "Héssé" et je trouve aucune raison de la corriger, peut-être même qu'elle a raison. On savait pas quoi faire mais je pense qu'on trouvait ça drôlement chouette de se voir un peu comme ça, sur un coup de tête, c'était l'aventure, c'était les vacances et l'amitié.

On est passé par le parc où se trouve le musée du Moyen-Age, là où un jour d'été j'avais mangé ma glace banane/caramel/pistache/café avec Rodolphe et les amis de Rodolphe, on avait fini la soirée devant un reportage sur les Crocs et les smoothies dans Capital. Ensuite on voulait un peu s'asseoir pour papoter alors on est allé au Mcdo, j'ai pris un cappuccino, je lui ai dit que je lui paierai tout ce qu'elle veut. On a pris les places qu'on aime le plus, face à la baie vitrée avec la nuit et la lumière du dedans qui permet que nos visages se reflètent dessus, ça faisait longtemps qu'un cappuccino n'avait pas coulé au fond de ma gorge et sa saveur me surprenait un peu. Avec ma petite baguette en bois j'ai raclé la mousse et puis au bout d'un moment je sentais le goût du bois. J'ai enlevé les étiquettes du jeu Uno qui étaient collées à mon gobelet mais j'ai rien gagné. J'ai dit à Cécilia "si on joue sérieusement le jeu y'a moyen de gagner la voiture". Au Mcdo je trouve que y'a beaucoup de mixité sociale.

Cécilia voulait aller chez Boulinier voir un peu les livres, au début dans ma tête je me disais pas du tout que je pouvais m'en acheter un, j'essayais de bloquer l'idée mais en y entrant je me suis dit "après tout pourquoi pas", au pire j'achèterai un roman à 1,50€.
J'ai réussi à trouver deux livres de Philippe Djian dans leurs éditions originales, un roman "Echine" et des nouvelles "Crocodiles" qui ouvrent sur une citation de John Cassavetes et une autre de Dostoievski, j'ai trouvé que c'était la classe. On a trouvé un deuxième "Echine" alors Cécilia l'a pris. J'ai payé 3€ et le caissier m'a graaave dragué, je crois que j'aime bien ça même s'il était pas trop beau gosse, c'est l'occasion d'une histoire:
une fois à St Michel, au Mcdo, j'étais près de Cécilia a une caisse et un employé passe, et il me voit, il s'arrête de marcher genre il vient d'avoir une illumination
et il vient en face de moi,
mon corps débordait un peu sur la caisse d'à côté qui était fermée,
c'est là où il s'est mis.
En croyant qu'il voulait m'encaisser je lui ai dit "je suis avec elle",
il m'a dit "ah bon, vous êtes ensemble?" le relou de service,
je lui ai dit "oui, enfin non, on est amies",
après il est resté là à me fixer,
il m'a dit qu'il aimait bien mes cheveux et mes lunettes (...)
puis ensuite avec Cécilia on est parti
et tout le temps que l'encaissement a pris il est resté là à me fixer.
Après qu'on se soit installé un autre employé est venu me demander mon âge, j'ai répondu "17 ans", il a fait "17 ans?!" et il est reparti, plus personne ne nous a saoulé.
est-ce qu'il était beau? je crois pas,
peut-être qu'il faut en retenir que le positif, à savoir que je suis capable de plaire sans mon blog. :-)

Avec le décalage d'une heure on trempait un peu dans un temps qui n'était pas le nôtre et là où on pensait qu'il était 22h il était en fait 19h, il faisait tout nuit, on portait chacune nos sacs rouge et blanc, l'un plus lourd que l'autre, et nos talons annonçaient nos présences. On est allé voir l'expo au Palais de Tokyo, le trajet était assez long, c'était bien, on aurait pu danser en attendant mais on a préféré parler comme les autres personnes de la rame. Je lui ai dit qu'en ce moment à la Fnac ils avaient trop de coffrets dvd en promo et aussi on a parlé de mon blog qu'elle a encore jamais lu, elle m'a demandé si je les imprimais, je lui ai dit que oui, elle m'a dit qu'elle préférait que je le lui passe en imprimé parce que l'ordinateur lui fait mal aux yeux. J'ai dit d'accord, je dois pas oublier.
L'expo était normale, il y a toujours la moitié voire tout que je comprends pas au Palais de Tokyo, j'avais compris celle avec la bouffe en décomposition partout, un peu moins l'avant-dernière et pas du tout l'avant-l'avant dernière. Avec Cécilia on s'est mis d'accord pour dire qu'une fois passée notre majorité on viendrait plus au Palais de Tokyo. Nos 18 ans feront le ménage.

En revenant chez moi je croyais vraiment que j'allais pouvoir manger les pommes de terre avec le poulet de ce midi mais ma mère m'a gueulé dessus en me disant que c'était pour demain, et quand j'ai voulu manger du jambon sans pain elle m'a dit que ça coûtait cher et que je devais pas faire comme ça. Je me suis enfilé le paquet de pain de mie complet, c'était pas jojo mais si tu sais quoi mettre dessus ça peut aller. J'ai nettoyé les livres de Djian au dissolvant, Maudit Manège a survécu moyen au dissolvant, je crois qu'il s'est un peu décoloré, je suis trop pressée de le lire.
Demain on doit aller voir un film à la filmothèque et dîner ensemble, avec Cécilia, mardi ou mercredi j'emmène Emile à Beaubourg.

Je vous montre les deux Djian parce que je les trouve super beaux
(un message d'abord involontaire s'est glissé dans la photo...)


Happy Mondays - Step On

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Murielle t'es trop cool.

(Lachez vos comz.)

Murielle Joudet a dit…

merci bien monsieur