vendredi 15 mai 2009


Je redoute toujours un peu la fin des cours, c'est à dire ce moment où je rentre chez moi et où j'ai du temps libre que je sais irrémédiablement gâché par la fatigue ou encore pire les révisions. Et puis plus sérieusement il y a cette panique à l'idée d'être avec soi et de ressasser des choses et des erreurs et cette inquiétude qui ne me quitte pas depuis des mois concernant mes aptitudes au travail, ce que je serai capable de fournir l'année prochaine, si je peux me permettre de croire en ma capacité à me changer, à me transformer par les études ou s'il serait plus sage de ne pas se faire d'illusion et de rester avec son moi médiocre, celui que l'on tolère depuis des années.

Hier, exception à la règle, je passe une très bonne soirée avec moi-même, je m'endors devant un épisode de Titeuf et j'initie Emile au thé. Ma soeur ne rentre pas de la soirée et je peux ainsi à loisir écouter "Beginning to see the light" du VU, l'écouter en suivant les paroles sur internet comme j'aime bien faire, puis ensuite dans mon lit sous ma couette; changer de posture, voir si cela modifie quelque chose. Bonne soirée notamment parce que Meurtre dans un jardin anglais m'a mangé ma soirée et qu'il est toujours bon de se "déresponsabiliser" devant un film. Plus que ça, il s'agit de se libérer du corsée de la réalité pour un peu aller voir du côté de la création et de la liberté : que font les hommes quand ils ont du temps, du talent et des moyens? Ils font des films aussi bouleversants que celui-ci, créé dans un enthousiasme créatif qui se communique intégralement au spectateur. Au milieu du film des larmes me viennent, ce n'est pas l'histoire, plutôt comique et trop intelligente pour qu'on en pleure, non, justement c'est cela : la beauté de l'intelligence, le coup d'espoir porté au coeur; heureuse que cela existe et que cela soit humain, ça veut dire qu'on en est tous capables. Rien n'est impossible, etc.

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