mercredi 22 septembre 2010

RENFERMEMENT NOCTURNE

Après minuit, je ressens comme le sentiment du monde
Tout est calme sur les corps, mais mon esprit rugit
Les heures lisses s'écoulent, ma plume met au monde
Je m'endors; le sourire du travail accompli

Il est difficile d'être lu autant que l'on voudrait
Lorsqu'on n'est au fond, personne pour les autres
On finit par ne plus se rendre présentable
On ne parle que pour soi, jouissance de se comprendre

L'inhabituel a je crois, toujours fait souffrir
Mais on compte sur soi-même pour être malléable
Faire des souffrances nouvelles, un donné confortable
De ses éternels défauts, un nouveau monde à lire

D'une minute à l'autre, je peux être le plus fort
Par la confiance en soi, tout deviendrait possible
Les relations aux autres, souvent inadmissibles
Muées en surfaces sereines, d'écoute et de renforts

Passer toutes ses années à vouloir s'expliquer
Alors que persiste ce trouble, ce trouble dramatique:
la rage de vouloir dire, l'indifférence publique

Au centre de mes doutes
Je reste persuadé
Qu'il faut que l'on m'écoute,
pour pouvoir m'aimer

1 commentaire:

denis a dit…

l'influence de houellebecq est écrasante...